Mercredi 11 mars

On se réveille en Nouvelle Zélande.

Aujourd'hui on prend notre temps et on va visiter le centre de Christchurch, ville la plus importante de l’île Sud de la Nouvelle Zélande avec ses 381 500 habitants. C'est une ville avec beaucoup de bâtiments historiques en pierre qui ont été pour beaucoup d'entre eux détruits en 2011 par un tremblement de terre d'une magnitude de 6,3 qui a fait 185 morts et 2000 blessés dont 164 graves.

La ville est en pleine reconstruction et restauration.

Les musées sont pour la plupart gratuits et nous avons passé beaucoup de temps et pris beaucoup de plaisir à visiter le très beau Canterbury Museum. Nous nous sommes également promenés dans les cours et bâtiments en cours de restauration du Centre des Arts. La Cardboard Cathedral, appelée cathédrale transitionnelle conçue par l'architecte japonais Shigeru Ban et inaugurée en 2013 est étonnante et chaleureuse. Un chœur d'hommes était en pleine répétition avant un concert. Une Cathédrale Anglicane en carton, ce n'est pas banal!

Le vent est très frais, mais les néo-Zélandais n'ont pas l'air frileux. Les hommes sont en short et les femmes en chemisier, tee-shirt ... On reconnait les touristes qui ont les parkas, petites doudounes et même bonnets. Nous, nous avons beaucoup marché pour nous réchauffer avant de rentrer à l'hôtel.

Demain matin nous prendrons possession de notre nouveau camper-van.


Jeudi 12 mars

Ce matin nous repartons vers l’aéroport en taxi pour prendre possession de notre nouveau Camper-van chez Britz. Il y a beaucoup de monde et nous devons patienter avant de pouvoir prendre la route. A Christchurch, ce n’est pas la petite structure de Hobart. Plus d’une centaine de camping-cars présents sur le parc !

En Tasmanie, nous avions un Sprinter Mercedes, pour la Nouvelle Zélande c’est un Renault Master. En 2017, pour l’Australie, c’était un Transporter Volkswagen. Ça change !

Quand nous reprenons la route après avoir fait les courses de début de séjour, il est déjà 15h. Notre estomac commence sérieusement à réclamer. Mais avant de nous arrêter pour manger nous préférons sortir de l’agglomération de Christchurch.

Les paysages commencent à changer, les montagnes de la Péninsule de Banks se rapprochent, les routes deviennent tortueuses. Les paysages sont superbes et le beau temps les magnifie.

Arrivés au camping à Akaroa, nous préférons descendre au village et admirer les montagnes qui plongent dans le golfe profond qui abrite le port plutôt que vider les valises et ranger nos affaires dans les placards et les coffres.

Akaora, la plus ancienne ville du Canterbury (région de Christchurch), a été fondée en 1840 par un petit groupe de français emmenés par un commandant de baleinier, Jean-François Langlois. Des vestiges de cette occupation française sont encore visibles : noms de rues en français, des commerces aux enseignes françaises, de nombreux bâtiments anciens d’influence française. Le village héberge des artistes et des artisans, des boutiques et des galeries.

Évidemment, quand on rentre au camping après une bonne balade au bord de mer, il faut s’y mettre et c’est beaucoup moins agréable. Mais qu’est-ce qu’on est contents quand c’est enfin fini !


Vendredi 13 mars

Après avoir flâné au port d’Akaora où les navettes d’un bateau de croisière amenaient des dizaines de touristes, nous prenons la décision, comme le temps est magnifique, d’emprunter « The Great Alpine Highway » (Grande Route Alpine) qui traverse l’île du Sud d’Est en Ouest. Et nous avons bien fait. Au départ de Christchurch, l’itinéraire traverse d’abord des plaines avant de commencer à monter à partir de Springfield pour ensuite passer par le col Porter (945 mètres) puis l’Arthur’s Pass (920 mètres). Des zones très sèches, des hauts sommets (plus de 20 au-dessus de 2000), des lacs de montagne, des gorges, Castell Hill et ses spectaculaires reliefs calcaires, puis, quand on passe du côté Ouest, la forêt revient ainsi que des pâturages beaucoup plus verts.

Il nous a fallu plus de 5 heures pour parcourir les 240 km de Christchurch à Kumara Junction où nous nous sommes arrêtés dans une aire gratuite à côté d’un café.

La journée aurait pu se finir là tranquillement. Mais au moment de la vaisselle, les eaux sales de l’évier ont commencé à remonter dans le lavabo et la douche. Génial ! Après avoir essayé de déboucher, vider, … avoir épongé, récuré, …on abandonne.

 

Samedi 14 mars

On redémarre de notre aire de camp après avoir acheté des tourtes au poulet au café qui nous a prêté gracieusement une partie de son parking. On les mangera ce soir.

On s’arrête à Greymouth pour essayer de résoudre notre problème d’évacuation. On vide le réservoir d’eaux grises, mais il n’y a pas grand-chose qui coule, Bernard essaye de déboucher, sans succès… Il va nous falloir repasser au dépôt Britz de Christchurch dans quelques jours. En attendant, on va faire attention de ne pas vider trop d’eau.

On repart et on fait cette fois « l’Alpine Traverse » jusqu’à Hanmer Springs en passant par le Lewis Pass. Encore des paysages de montagne magnifiques.

Des sources d’eau chaude furent découvertes à Hanmer Springs dès 1859. Nous avons passé la fin de l’après-midi à l’établissement thermal qui possède quinze piscines de diverses températures, dont trois très soufrées, et nous les avons toutes essayées. En sortant, nous étions bien relaxés.

Mais les nouvelles de la France ont beaucoup atténué les effets bénéfiques des eaux. Nous avons rencontré deux Toulousains dont l’avion de retour est supprimé de Singapour à Paris. Ils préfèrent donc rester 3 semaines de plus en Nouvelle-Zélande. On a ensuite utilisé le peu de connexion internet que nous avions dans le trou perdu où nous étions pour nous renseigner. La Première Ministre de Nouvelle-Zélande venait d’annoncer la mise en quarantaine pour 14 jours de toutes les personnes arrivant de l’étranger à partir de dimanche et l’interdiction d’accoster aux bateaux de croisière. On a eu chaud !

Les tourtes au poulet étaient très bonnes !

 

Dimanche 15 mars

On quitte ce matin Hanmer Springs et ses sources chaudes pour rejoindre Kaikoura et la côte. Aujourd’hui et demain, nous allons emprunter « l’Alpine Pacific Triangle ». Tout au long de la route qui nous conduit à l’Océan Pacifique et Kaikoura, nous continuons à traverser une région très montagneuse. Des routes tortueuses, ça monte et ça descend et on peut voir de chaque côté quantité de pâturages pour la plupart très, très escarpés. A côté, les Bouchaux, c’est de la gnognotte !

L’arrivée à Kaikoura est époustouflante. Les montagnes descendent dans la mer (la montagne qui domine Kaikoura culmine à 2596 m) et les eaux de la baie sont bicolores : turquoise au bord et d’un bleu profond dès qu’on s’éloigne de la plage. Kaikoura, 3700 habitants, est connue pour l’abondance de mammifères marins qui vivent dans ses eaux extrêmement profondes qui leur procurent une nourriture abondante : des cachalots, des orques, des otaries, des dauphins…

Après une promenade sur la grande plage du centre-ville, nous allons jusqu’au bout de la Péninsule où vit une colonie d’otaries à fourrure. Il y en a beaucoup. C’est marée basse, la plupart sont couchées sur les rochers et se reposent. Il est demandé de ne pas s’approcher à moins de 10 mètres pour ne pas les déranger. Tout le monde respecte la consigne.

Nous allons passer la nuit sur le parking d’un hôtel qui permet aux camping-cars de stationner sur son terrain. Demain matin, nous devrions être aux premières loges pour admirer le soleil qui illumine la baie et les montagnes et peut-être également des dauphins !

 

Lundi 16 mars

Temps splendide ce matin au réveil. Nous retournons à la pointe de la péninsule pour prendre notre petit déjeuner, la porte arrière du camion ouverte. Une otarie nous fait son spectacle. Elle semble jouer dans l’eau entre les rochers. Puis elle remonte sur la plage et se prélasse au soleil.

Nous sommes déçus car nous n’avons vu aucun dauphin ni baleine.

En reprenant la route nous décidons de nous arrêter au point de vue qui domine Kaikoura. On aperçoit un bateau dans la baie qui se situe au sud de la presqu’île. A côté du bateau, je suis persuadée avoir vu des dauphins, mais c’est de loin et Bernard se moque de moi, disant que je vois des dauphins partout !

Je réussis quand même à le persuader de s’arrêter au bord de cette plage. Et là, des dizaines de dauphins qui jouent, sautent, font des saltos… On regarde, on filme, c’est super !

Tout au long de la côte rocheuse qui nous emmène vers Christchurch, nous apercevons des otaries qui nagent ou se reposent sur les rochers. Il y en a vraiment énormément.

Après avoir quitté la côte, nous traversons une des régions viticoles de Nouvelle-Zélande avec ses vignes pour la plupart emballées : il y a tellement d’oiseaux !

Nous arrivons à Christchurch assez tôt pour pouvoir passer chez Britz et faire régler notre problème d’évacuations bouchées. A priori le problème est résolu.

Quelques courses, installation au camping, lessive… demain, on repart pour le Sud, le lac Tekapo et le Mount Cook.

Je suis sur le point de mettre en ligne les textes et les photos, car ce soir nous avons une bonne connexion, il est 23heures, mon téléphone sonne, c’est notre agence de voyage. Douche froide, glacée, le Gouvernement Français a demandé de procéder au rapatriement, avant jeudi et la fermeture des frontières, de tous les clients en séjour à l’étranger.

Nathalie, notre agent, nous demande si nous pouvons être à l’aéroport le lendemain ou le surlendemain et s’occupe de nous trouver un billet de retour. Nous sommes estomaqués, ici, on ne se rend pas compte de ce qui se passe en Europe.

2 heures du matin, on va enfin se coucher après que tout soit mis au point : restitution du camping-car mercredi matin, avion à 13h25, escale de 7 heures à Melbourne, départ pour Dubaï à 21h50, 14h de vol, escale de 2heures à Dubaï, puis 7 heures de vol jusqu’à Paris. Arrivée à Roissy à 12h30 le jeudi. J’ai réussi à trouver un TGV pour Remiremont, départ à 19h13 de Paris et arrivée à 22h50 à Remiremont. Ça va être long : 46 heures de voyage …

 

Mardi 17 mars

Réveil morose. On n’a pas envie de rentrer en France. Ce qu’on a déjà vu de la Nouvelle Zélande nous a tellement plu ! Mais il faut être raisonnable.

Il faut refaire les valises. Mais avant, on va essayer de profiter de notre dernier jour dans le pays.

En route pour Lyttleton, le port de commerce de Christchurch. On prend notre dernier repas de midi à un point de vue qui domine en partie la Péninsule de Banks. Magnifique.

Et puis on prend la « Gondola », au sud de Christchurch, une télécabine qui relie Heathcote Valley au bord d’un volcan éteint au sommet des Port Hills. Depuis là-haut, la vue à 360 degrés est magnifique. Dommage qu’il y ait des nuages qui masquent les Southern Alps, mais le soleil brille sur la Péninsule de Banks.

Au retour au camping, on sait qu’on fera tout pour pouvoir revenir et terminer notre découverte du Pays.

On a donc fait les valises, pesé tout. Ouf ! on ne dépasse pas les 25 kilos par personne !

Et puis on prépare toutes les provisions que l’on va devoir donner : on va tout laisser à la cuisine de camp.

Avec tout ça, on n’a évidemment pas le temps de choisir les photos et mettre en ligne sur le blog. Je ferai ça à l’escale de Melbourne ou en France.