Mercredi 5 avril


Nous quittons la côte et nous dirigeons vers l'une des trois grandes régions volcaniques de l'île du Nord également appelée "l'île fumante", la zone volcanique de Taupo.

Nous avons déjà exploré le champ volcanique d'Auckland et nous avons aperçu depuis l'avion qui nous emmenait à Christchurch le magnifique cône parfait du Mont Taranaki (2518 m) situé sur la côte ouest. Il est également appelé Mont Egmont par les Pakehas (les Néo-Zélandais d'origine européenne). Nous avons hésité à nous y rendre, mais cela faisait un trop grand détour et nous avons eu peur de manquer de temps par la suite.

Nous avons une petite journée de route devant nous pour effectuer les 320 km qui nous séparent de Whakapapa à l'entrée du Tongariro National Park et au pied du volcan Ruapehu, plus haut sommet de l'île du Nord avec ses 2797 mètres.

Nous avons la chance de voir de loin le mont Ruapehu au soleil couchant avant qu'il ne disparaisse dans les nuages. Nous arrivons sur le plateau du Tongariro avec une petite pluie fine et nous installons au camping à la nuit. A Picton, avant le changement d'heure, la nuit arrivait vers 20h, ce soir, il faisait nuit à 18h20.

Nous resterons au moins deux nuits ici, car nous espérons pouvoir faire le "Tongariro Alpine Crossing", considéré par les guides de voyage Néo-Zélandais comme le plus beau trek volcanique du monde réalisable à la journée: une vingtaine de km de marche, plus de 850 m de dénivelé positif et 1200 m de dénivelé négatif. On aimerait bien voir, mais ça n'est pas gagné. C'est un itinéraire de haute montagne très exposé au vent et les conditions météo doivent être bonnes pour avoir l'autorisation de l'emprunter. Pour demain, c'est déjà "cuit", mais on espère que la météo sera meilleure vendredi. "Wait and see"!

En attendant, on a lu les consignes du camp, en cas d'alerte aux hauts-parleurs, il faut évacuer immédiatement le camping, car cela signifie une éruption du Ruapehu qui est un volcan actif. On vit dangereusement!

On va essayer de passer une bonne nuit quand même!


Jeudi 6 avril


Il a plu toute la nuit et ce matin c'est complètement "bouché". Pas de regrets pour le Tongariro Alpin Crossing.

Nous allons à l'office de Tourisme où il y a une belle exposition et un documentaire d'une petite heure sur le volcanisme de l'île du Nord. Il faisait bien chaud, les images étaient belles, mais on n'a pas tout compris des explications des scientifiques.

Pour demain, les conditions météo ne sont pas encore affinées. On garde l'espoir. Il faut attendre 16h la mise à jour des prévisions.

Nous montons alors à la station de ski qui se trouve sur le volcan Ruapehu. Tout est noir: la montagne, les bâtiments, la route, le télécabine... et le froid! Malgré pulls, parka, bonnet, capuche, je gèle!

La montée au télécabine est un peu chère, mais ça vaut vraiment le coup d'y aller, alors on y va!

Quand on sait que le Tuapehu a eu 145 éruptions qui ont impacté la montagne et le plateau sommital depuis 1940, on se dit qu'il fallait oser installer des stations de ski sur ses pentes.

Le domaine skiable de Whakapapa possède 12 remontées, 44 km de pistes et se situe entre 1580 et 2300 m d'altitude. Nous sommes montés à 2030 m avec le télécabine.

Nous consultons en fin d'après-midi les prévisions météo pour demain, elles ne sont pas bonnes. Visibilité à 20 m au Red Crater, température en dessous de zéro et vent pouvant aller jusqu'à 70 km/h. Nous ne ferons pas le Tongariro Alpin Crossing dans son intégralité mais essaierons de faire le début du parcours en espérant aller le plus loin possible si la météo le permet. Bernard est optimiste, je le suis moins.


Vendredi 7 avril


Nous sommes à pied d'oeuvre à 9h30. Un panneau a été installé au milieu du chemin pour indiquer qu'il est déconseillé de faire le Tongariro Alpin Crossing.

Nous décidons de faire la première partie du parcours quand même. Pour l'instant, le soleil arrive, mais on voit que les nuages sont accrochés à la montagne. On marche face au vent d'est qui souffle fort et au fur et à mesure que l'on avance, le soleil nous suit. Arrivés à Soda Springs, l'ascension du cratère commence avec "Devil Stairs", des marches qui nous emmènent... dans les nuages!

Alors que nous avions déjà monté quelques volées d'escalier, on voit arriver un trailer du fond de la vallée. On se met sur le côté pour le laisser passer mais il s'arrête près de nous, nous demande si ça va et où nous allons. Je lui répond en anglais que nous comptons aller le plus loin que nous pourrons en fonction de la météo. Mon accent a dû me trahir, car il demande de quel pays nous sommes et nous parle alors en français,... car il est français.

Il fait partie de la sécurité du Parc National et monte en courant pour faire revenir les marcheurs sur leurs pas, car la météo se détériore fortement à partir du passage de la crête du cratère, avec un vent d'est très fort, des températures en baisse (avec un ressenti de -5 à -10 degrés) et aucune visibilité. Il dit qu'on peut continuer jusqu'en haut des marches mais faire ensuite demi-tour.

Nous sommes montés jusqu'aux nuages (environ 1600 mètres d'altitude), un peu avant la crête, puis avons amorcé la descente, poussés par le vent.

La vue sur la vallée est restée dégagée, nous essuyons par moments des embruns, mais nous réussissons à trouver un petit coin pour pique-niquer à l'abri du vent.

Nous sommes déçus de ne pas avoir pu aller plus loin, mais si nous l'avions fait, nous n'aurions de toute façon rien vu.

Frustrés, nous décidons d'aller à l'arrivée du Tongariro Crossing en camping-car et nous remontons le chemin sur quelques kilomètres.

Des français qui étaient partis le matin beaucoup plus tôt que nous et avaient terminé le parcours nous ont dit que les conditions météo étaient vraiment mauvaises, qu'ils avaient eu froid et n'avaient pour ainsi dire rien vu. D'autres personnes rencontrées sur le chemin nous ont dit que les conditions météo étaient "horribles". Alors pas de regret de ne pas l'avoir fait aujourd'hui, mais dommage quand même, car par beau temps ça doit-être magnifique!

Finalement, nous avons quand même fait 16,5 km et vu de beaux paysages.

Il n'y a pas beaucoup de réseau ce soir, je ne pourrai peut-être pas télécharger nos photos. Je le ferai demain et ajouterai quelques photos de ce que nous avons raté.

Samedi 8 avril


Ce matin, petite grasse matinée. Hier on s'était levés tôt et couchés tard. Pas de mauvaise conscience, on assume.

L'étape pour nous rendre à Taupo est courte.

Nous faisons quelques courses au Countdown à l'entrée de la ville. Un monde fou! Une queue de 25 mètres aux caisses. Il faut dire qu'ici aussi c'est le long week-end de Pâques car le vendredi Saint est férié. Qui dit férié dit beaucoup de magasins fermés et qui dit long week-end avec beau temps dit beaucoup de "vacanciers" dans les lieux très touristiques comme Taupo. C'est une ville de 25000 habitants apparemment en pleine expansion d'après la quantité de chantiers et de nouveaux lotissements que nous pouvons voir.

Elle est située au bord du lac du même nom dont la superficie de 195 km² et la profondeur de 183 mètres en font le plus grand plan d'eau de Nouvelle-Zélande.

C'est à Taupo qu'eurent lieu les deux plus grosses éruptions volcaniques que la Terre ait connues au cours des 70 000 dernières années. Il y a 26 000 ans, la plus grosse projeta en quelques minutes 1170 km cube de matériaux volcaniques, de quoi recouvrir la France sous 2 mètres de projections. La seconde très grosse éruption eut lieu en 182 avant JC, huit fois moins de matériaux qui seraient montés à "seulement" 50 km d'altitude.

A cette époque, il n'y avait pas encore d'habitants en Nouvelle-Zélande, les Maoris ne sont arrivés que 12 siècles plus tard, mais des témoignages écrits concordants confirment que, de la Chine à Rome, on put observer un ciel rouge et que le climat de toute la planète en a été affecté.

Le lac Taupo est donc le résultat de ces éruptions: il est l'énorme caldeira d'un "super volcan".

Quand un volcan entre en éruption, la poche de magma se vide, provocant l'effondrement du "toit" du volcan, ce qui entraîne un affaissement brutal du terrain en surface, créant une sorte de gros chaudron, la caldeira. A Taupo, l'énorme caldeira s'est ensuite remplie d'eau et le lac est né. C'est ainsi que Rotorua, Okataina et six autres systèmes de caldeira sont également les héritages de ces "super volcans"

On nous a expliqué tout ça au musée d'Auckland et dans le film que nous avons visionné au centre d'information du Tongariro National Park.

Voilà pour les explications.

Nous nous sommes un peu promenés sur les quais et dans les rues de Taupo, puis sommes allés voir les Huka Falls. Nous aurions aimé louer des vélos pour emprunter une des pistes cyclables qui relient la ville au barrage d'Aratiatia, mais quand j'ai voulu réserver hier, tous les VTT étaient déjà loués. Alors on y est allés en Camping-Car.

Il y avait un monde! Des quantités d'Indiens, de Chinois! Ils avaient dû venir par bus entiers à Taupo! Mais malgré le monde, le spectacle vaut le déplacement: la rivière Waikato, alimentée par les eaux du lac Taupo s'écoule d'abord en pente puis arrive à un goulot d'étranglement. C'est là que se trouve la chute. Le débit en est de 200 000 litres par seconde! Ma piscine serait remplie en un cinquième de seconde!

Ensuite circuit pédestre aux Craters of the moon où bouillonnent et fument des cratères et des chaudrons de boue au milieu du bush. Pas mal, mais il paraît qu'il y a beaucoup mieux à Rotorua. On verra ça demain ou après-demain.

En attendant, on a trouvé un camp gratuit au barrage d'Aratiatia où on aurait voulu aller à vélo, et demain matin on y assistera à un "lâcher d'eau" dans la rivière. Nous sommes allés repérer les lieux avant le coucher du soleil, la rivière est presque à sec. Demain, pendant un quart d'heure, les vannes du barrage s'ouvriront et.... la suite au prochain épisode!


Dimanche 9 avril


Ciel bleu pour ce dimanche de Pâques. Les cloches sont passées et ont apporté un kiwi (l'oiseau) en chocolat pour Bernard et un lapin pour moi. Elles sont vraiment sympas d'avoir fait un détour pour nous!

Nous sommes allés voir le lâcher d'eau du barrage et c'est vrai que c'est impressionnant.

Ensuite nous nous sommes arrêtés au Waiotapu Thermal Wonderland. Quelques kilomètres sur des passerelles qui serpentent entre cratères, sources chaudes, concrétions de silice, bassins chauds et froids, fumerolles, mares de boue agitées de bulles.... tout ça dans une palette de couleurs: jaune, ocre, vert, turquoise, gris, marron, noir, blanc ...et avec une forte odeur de soufre. Belle promenade à laquelle a manqué le Lady Knox, un geyser qui propulse chaque jour à 10h15 eau et vapeur à 21 m de haut. A cette heure là nous regardions le lit des Aratiatia Rapids se remplir de l'eau lâchée par le barrage.

En fin d'après-midi, première galère depuis le début de notre voyage pour trouver un endroit où nous poser pour passer la nuit.

Les camps gratuits: complets; les 3 premiers campings contactés : complets.

J'ai alors fait une réservation de la dernière chance sur internet avec Campermate pour un site sans électricité car il ne restait que ça. Quand nous sommes arrivés au camping, il n'y avait plus de place pour ceux qui n'avaient pas de réservation.

À peine installés nous sommes allés aux bains chauds du camp (eau thermale à 40 degrés) où nous avons bien pu nous détendre en discutant avec un couple de Néo-Zélandais originaires d'Afrique du Sud puis des Français en voyage de 8 mois en Asie/Océanie avec leurs enfants.

Ça ne nous a pas mis en avance, je n'aurai probablement pas le temps de m'occuper des photos ce soir.


Lundi 10 avril


Il a plu toute la nuit, mais au réveil le soleil est là. L'herbe du camping est spongieuse. Je vais faire un petit tour et découvre un four traditionnel à l'eau thermale avec un tableau qui indique les durées de cuisson de différents aliments. Il y a aussi un boiling Mud (boue bouillante). Les sources chaudes sont vraiment partout dans la région de Rotorua.

Nous passons rapidement près des bâtiments emblématiques de la ville, le Centre d'Information et le Rotorua Museum qui se trouve dans le Government Gardens avant d'aller faire la visite guidée du parc Te Puia.

Un guide Maori nous explique plein de choses et nous emmène dans un premier temps voir les kiwis du parc dans leur bâtiment à l'abri de la lumière.

Ensuite nous allons voir les geysers, et c'est essentiellement pour eux que nous sommes là. Il y en a 3 principalement: le Kereru qui monte à 15 m mais que nous ne verrons pas car il fait une pause: il se manifeste seulement périodiquement.

Ensuite le Prince of Wales'Feather/Te Tohu, 7 mètres, qui se montre fréquemment et annonce souvent l'arrivée du geyser le plus actif de l'hémisphère sud, le Põhutu, qui jaillit une vingtaine de fois par jour jusqu'à 30 mètres de haut. Nous avons pu le voir deux fois.

Notre guide nous conduit ensuite à la maison commune maorie, le wharenui, et nous explique et montre le Haka des guerriers. Puis nous allons voir les "apprentis" sculpteurs et tisserands de la National Carving School et la National Weaving School.

Après la visite, on retourne voir les geysers.

Nous reprenons la route en fin d'après-midi, l'orage menace et il ne nous rate pas. Nous roulons jusqu'à Tauranga sous des trombes d'eau.

Arrêt à un camp gratuit au bord du fleuve Wairoa où nous sommes vraiment tout seuls!


Mardi 11 avril


Pas de voisins cette nuit, mais quelques trains de marchandises lourdement chargés qui prennent de la vitesse en passant à une cinquantaine de mètres de nous. Le premier nous a surpris, ensuite on s'est habitué!

Comme chaque matin depuis quelques jours, il fait beau. Et comme chaque jour depuis près d'une semaine, la météo annonce des orages dans l'après-midi. Nous espérons que cela ne nous empêchera pas d'aller creuser notre baignoire dans le sable chaud de Hot Water Beach en fin d'après-midi.

Nous longeons la Bay of Plenty où sont cultivés citrons et avocats. On en voit sur les arbres, mais ils ne doivent pas encore être à maturité car nous n'en trouvons pas à acheter. Nous nous arrêtons à Katikati pour retirer de l'argent à la Westpac, notre banque partenaire néo-zélandaise et découvrons des peintures sur les murs comme nous avions déjà vu à Sheffield (Tasmanie). La qualité n'est pas la même mais c'est tout de même sympa!

Nous continuons ensuite notre route pour nous rendre sur la Péninsule de Coromandel célèbre pour Cathedral Cove, dont la photo est le fond d'écran très connu de Windows 10.

Cette partie de la Nouvelle-Zélande a été fortement touchée par le cyclone Gabrielle en février dernier et certaines routes sont encore fermées à la circulation. Sur celles que nous empruntons, les travaux sont en cours pour essayer de réparer les dégâts: glissements de terrain, bas-côtés affaissés et même portions de route effondrées. Les temps de route s'allongent!

Cathedral Cove qui était auparavant accessible par une randonnée sur les falaises ne l'est plus que par la mer en raison des dommages causés par le cyclone.

De nombreux autres sites et randonnées de la région sont également fermés jusqu'à nouvel ordre.

Puisque c'est inaccessible par la terre, nous irons donc par la mer.

Alors nous allons à Hahei la petite ville de départ pour Cathedral Cove afin de réserver une excursion en zodiac pour demain matin. Mais comme le bureau est déjà fermé, nous nous contenterons de réserver... une bonne glace!

Nous avons essuyé quelques petites averses au cours de l'après-midi, mais la chance est avec nous à notre arrivée au camping: la météo n'est pas au beau, mais il ne pleut pas et il fait plutôt doux. La marée basse est à 17H et on peut aller de 2h avant à 2h après sur la plage de Hot Water creuser dans le sable des baignoires qui se remplissent avec des sources chaudes. Nous louons une pelle à l'accueil du camping et allons creuser notre trou sur la plage. Encore faut-il trouver le bon endroit, car l'eau chaude ne jaillit pas partout.

Après plusieurs essais, c'est le bon, on est contents et on peut se détendre dans un bon bain chaud! Mais attention, à certains endroits l'eau est brûlante (65 degrés)!

La nuit va bientôt tomber, la marée remonte, il est temps de rentrer dans notre petite maison ... et d'aller faire la lessive!


Mercredi 12 avril


Aujourd'hui excursion en zodiac à partir de Hahei.

Nous en avons vu des grottes marines, des îles, des rochers, des falaises....

Nous avons foncé sur la mer qui n'était pas d'huile : on a été bien secoués et un peu arrosés. On n'a pas pu descendre du bateau pour aller sur la plage de Cathedral Cove à cause des dégâts causés par le cyclone Gabrielle, alors pas de photo possible à travers la grotte. Dommage.

Il paraît que certaines scènes du film "le monde de Narnia " ont été tournées à cet endroit.

Comme c'était marée haute on a pu entrer dans le Blowhole, une gigantesque grotte ouverte au dessus. Impressionnant.

On a fait une virée de 14 km le long de cette côte et ces îles d'origine volcanique.

Après cette belle balade, nous sommes allés manger une pizza avec un couple de français sympathique qui avait fait l'excursion avec nous.

Nous avons repris la route dans l'après-midi pour rejoindre Coromandel Town où nous avons trouvé un camp gratuit à côté de l'école.

Pendant notre promenade du soir dans la rue du village, nous nous sommes arrêtés à la supérette car nous étions en panne de chacolat et de "Tim-Tam" les gâteaux préférés de Bernard . Il y avait un bac avec des moules vertes de Nouvelle-Zélande en libre service. Nous en avons pris quelques unes, ainsi qu'une bouteille de vin blanc. Ce soir nous avons donc fait un repas "moules-chips" avec un verre de blanc pour Bernard.

Les moules vertes étaient excellentes!


Jeudi 13 avril


Ce matin, comme nous devons être partis avant 9h de notre camp, nous préférons reprendre la route dès le lever afin de ne pas avoir à nous presser pour le petit-déjeuner. Et nous trouvons l'endroit parfait après 5 km: en bord de mer, tranquille, vue sur la baie et les montagnes.

Nous longeons ensuite la côte ouest de la Péninsule. Il n'y a pas une seule portion de ligne droite. Virages limités à 45, 35, 25, voire même 15 à l'heure. La route suit exactement le relief de la côte, la montagne descend directement dans la mer. Dès qu'il y a un peu de terrain plat, un hameau s'est installé. Les paysages sont superbes.

On s'arrête à Thames, autre ville de la Ruée vers l'or. Là on visite une ancienne mine d'or que des passionnés ont à cœur de faire revivre. C'est l'un d'eux qui nous guide dans une visite particulière en s'appliquant pour parler lentement et distinctement. Nous avons visité les galeries et vu fonctionner les machines qui étaient utilisées à l'époque. Notre guide a été très gentil et visiblement très content de notre intérêt.

Quand j'ai voulu payer la visite, il a refusé.

Après Thames, les paysages présentent moins d'intérêt et j'en profite pour essayer de trouver un camp pas trop cher aux abords d'Auckland. Je finis par dénicher l'oiseau rare, un motorhome attenant à un bar irlandais.

L'ambiance du pub est au top et nous allons y boire une bière pour Bernard, pour moi on verra sur place, et manger un morceau. La soirée s'annonce bien!


Vendredi 14 avril


La soirée d'hier était sympa. Beaucoup de monde au bar et on a bien mangé pour pas cher.

C'est notre dernière semaine qui commence.

Quand je vais remplir la bouilloire au robinet extérieur pour le thé du matin, une vache s'approche juste derrière la clôture pour me regarder faire.

On quitte le camp, pour nous rendre à Piha Beach à l'Ouest d'Auckland, dans le Waitakere Ranges Regional Park. La plage y est paraît-il sublime et une petite rando à marée basse sur le Lion Rock, un gros rocher qui ressemble à....un lion, permet un point de vue intéressant sur la baie.

Mais arrivés à 15 km du bord de mer, la route est coupée. La tempête de février a là aussi fait de gros dégâts. Je comprends maintenant pourquoi quand j'avais essayé de trouver un camp dans la zone hier, tous étaient fermés.

Déçus, nous reprenons la route, direction le Northland pour le dernier chapitre de notre Road trip en Nouvelle-Zélande.