Samedi 21 octobre :

Nous retournons chez Britz car le WIFI du TomTom ne marche toujours pas. Et puis nous avons retrouvé un gros trousseau de clés qui ne nous appartient pas sur le tableau de bord. L’employé qui s’est occupé de nous hier doit s’arracher les cheveux et se demander où il a bien pu les mettre. Evidemment, quand nous arrivons, ils sont tout contents de les retrouver. Ils nous remboursent la recharge de 5 Gigas et nous installent gratuitement 10 Gigas. Malheureusement, ça ne marche toujours pas. Il ne nous reste qu’à aller acheter une carte prépayée chez Telstra, ce que nous ferons dans l’après-midi.

Après avoir trouvé une place de stationnement gratuite pour le campervan près du campus de l’Université, nous nous promenons dans les parcs, le centre-ville et sa longue rue piétonne où il y a beaucoup d’animation, nous allons voir l’Adélaïde Oval : considéré comme le plus beau terrain de cricket au monde, il a une capacité de 50000 places et accueille les matchs de cricket nationaux et internationaux en été et les matchs de foot en hiver. Ce stade est vraiment magnifique. On y entre librement, sans contrôle à l’entrée. On peut aller dans les gradins et au bord de la pelouse. C’est ce que nous faisons. On ne verrait pas ça en France où tout est fermé par des grilles. Dans ce que nous avons vu de l’Australie jusqu’à ce jour, pas de vandalisme ni de dégradations du mobilier urbain, pas de tags sur les abris de bus, les murs… Pas de papiers ou de plastiques qui trainent. des WC publics gratuits , propres, avec du papier et du savon même dans les endroits les plus reculés. Tout est bien entretenu, pas d’incivilités, mais du respect et de la confiance. Nous sommes admiratifs ! Adélaïde est une ville très agréable, à taille humaine malgré ses 1,2 millions d’habitants et où il semble faire bon vivre.

On a beaucoup aimé.


Dimanche 22 octobre :

On commence par la visite du musée de la marine à Port Adélaïde (très intéressant), et on monte en haut du vieux phare. Dommage que le temps soit couvert.

On part ensuite vers le Nord et les Flinders Ranges, la chaîne de montagnes où nous serons pendant les deux prochains jours. 300 kilomètres, ou presque, de route droite avec de chaque côté, la plupart du temps, des champs de blé bien doré. A peu près à mi-chemin, nous croyons assister à un mirage : un lac rose et couvert de glace ! Promis, on n’a rien fumé avant de prendre la route ! C’est le Pink Lake de Bumbunga. Nous n’étions pas prévenus et ça surprend. Nous nous arrêtons donc sur le bord de la route et allons marcher sur ce lac salé. C’est magnifique. On croirait marcher sur de la glace, et là où il y a encore une fine couche d’eau, le bleu du ciel se reflète. Mais d’où vient cette couleur rose ? – Des sédiments qui se trouvent au fond du lac.

Après un passage à Port Pirie, nous arrivons au pied des Flinders Ranges, à Melrose où nous allons passer la nuit, seuls au milieu de l’aire de camping du Showgrounds du village. On a même notre salle de bain privative !


Lundi 23 octobre :

Direction le Mont Remarkable national Park et l’Alligator Gorge où nous faisons une rando de quelques kilomètres. Les points de vue en haut des gorges sont quelconques. En bas, c’est très sauvage, on est loin de tout et on se sent seul au monde en marchant dans les rochers du lit de l’Alligator Creek (à sec évidemment). On se demande même à un moment si on n’a pas raté le sentier qui remonte vers le parking. On repart ensuite pour la ville de Quorn avec son ambiance Far-west, ses vieux bâtiments, sa gare qui date du temps où le GHAN (le train qui allait jusqu’à Alice Springs) passait par là. Une ville décor de cinéma qui apparaît dans plusieurs films australiens dont Gallipoli de Peter Weir. Ensuite Hawker, autre ville dépeuplée, puis une route toute droite à travers les parcs à moutons le long de l’ancienne voie ferrée pour nous rendre dans le Flinders Ranges National Park. En route, des paysage magnifiques, des villages abandonnés et quantité de kangourous et émeus. Il nous faut rouler prudemment car certains traversent devant le camping-car ! « Vos mamans ne vous ont pas appris à regarder avant de traverser ? »


Mardi 24 octobre :

Ce matin, on se fait un petit plaisir, breakfast à l’hôtel du Complexe touristique du parc national des Flinders Rangers dont fait partie le camping où nous avons passé la nuit. Ensuite une petite rando de 9 km dans le parc national. La pluie nous surprend à mi-parcours et on n’a rien prévu ! On monte quand même au point de vue sur les rochers. On est bien mouillés, mais ça valait le coup malgré les nuages. Heureusement qu’il fait chaud. La pluie s’arrête, le soleil revient et les vêtements sèchent vite. C’était une belle promenade dans la forêt d’eucalyptus jusqu’au Pound, à 600m d’altitude, un bassin elliptique de 80km2 entouré de crêtes rocheuses. C’est là que se trouve le Hills Homestead, une ancienne ferme de pionniers. L’histoire de la famille Hill nous est racontée sur des panneaux explicatifs par la fille de la maison. La ferme et le Pound ne sont plus habités ni exploités depuis 1917.

Nous roulons ensuite jusqu’à Bilman et sa mine de cuivre (abandonnée également). C’est là que nous devons faire demi-tour car c’est la fin de la route goudronnée et nous n’avons pas l’autorisation de rouler sur les pistes avec le camping-car.

Tout au long de la route : kangourous, émeus, moutons…et des gros lézards que Bernard rêve et essaie de prendre en photo depuis 3 jours sans y arriver et pour lesquels il a donné nombre de coups de freins. Il réussit enfin à en photographier et filmer un avant qu’il ne disparaisse dans les fourrés. C’est un bobtail ou Tiliqua rugosa ou scinque rugueux, espèce endémique d’Australie. Quand on le filme, il n’arrête pas de nous tirer la langue. Il n’a pas l’air content !

Retour à la civilisation, après plusieurs centaines de km dans l’Outback, en arrivant à Port Augusta où nous campons sur l’aire de camping du club de foot : 7 dollars la nuit avec accès au bar et à la salle du club. Nous allons y prendre : une bière pour Bernard et un Sprite pour moi, en regardant les joueurs de billard, fléchettes, machines à sous ! On ne verrait pas ça en France dans un club de foot !