Lundi 6 novembre :

Ce matin, petit déjeuner dehors. Cela faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Ensuite, notre premier bain dans l’Océan Indien sur une belle plage presque pour nous tout seuls. Pas mal pour le jour où, d’après Bernard, je suis devenue une petite vieille ! Soixante ans ! J’ai du mal à y croire ! Pour fêter ça, on s’arrête à Bunbury et on va manger dans un bon restaurant !

On remonte vers le Nord et on passe le 32ème parallèle. Il fait de plus en plus chaud. Une halte à Fremantle. Une belle ville portuaire avec une architecture victorienne et édouardienne. Ambiance très agréable.

Au syndicat d’initiatives on réussit à acheter le « Pass Holiday » qui nous permettra d’entrer dans les parcs nationaux d’Australie Occidentale sans débourser à chaque fois 13$. Il coûte 46 dollars (30€) et est valable 28 jours. On en profite pour prendre le plan de Perth ainsi que des transports en commun.

Au port de pêche ainsi que dans le reste de la ville, des sculptures de personnages en bronze : des pêcheurs, des personnes célèbres dont Bon Scott (1946-1980) originaire de Fremantle et chanteur du groupe AC/DC.

Ensuite camping aux environs de Perth où nous devrions passer deux nuits.


Mardi 7 novembre :

Aujourd’hui est un grand jour pour l’Australie. En effet, le premier mardi de novembre a lieu chaque année la Melbourne Cup, plus grande course hippique d’Australie, voire du Monde (disent les Australiens !). Dans le pays, des courses sont programmées le même jour et tous les Australiens retiennent leur souffle, parait-il. On en a eu plusieurs exemples dans la journée. Ce matin, alors que nous étendions notre linge, une dame d’un certain âge nous a demandé si nous étions au courant de ce qui se passait aujourd’hui. Devant notre air ébahi, elle nous a expliqué. L’évènement a lieu à midi, et il semblerait qu’au sein du camping, des paris soient organisés ! A Perth, dans les cafés, les chaînes de télévision montrent toutes des courses de chevaux. Et certains magasins sont fermés pour la journée … à cause de la Melbourne Cup.

Le centre de Perth est agréable et animé. Des rues piétonnes, des galeries commerciales, 4 lignes de bus gratuits quadrillent le centre-ville. Il fait très chaud aujourd’hui, 35 degrés à l’ombre et notre promenade au port où il y en a peu est éprouvante.

Nous nous rendons au jardin botanique qui est réputé, mais malheureusement pour nous, il est fermé pour travaux en 2017.

Demain nous reprendrons notre route vers le nord et le désert des Pinacles.


Mercredi 8 novembre :

Aujourd’hui, journée « mouches ». S’il y a un investissement que nous ne regrettons pas, c’est bien nos moustiquaires de chapeau. Dès que nous sortions du camping-car, une nuée de mouches se précipitait vers nous et nous attaquait : nez, bouche, oreilles…insupportable. Le site de la ville monastique de New Norcia nous avait prévenus : il y a eu récemment une éclosion de mouches. Alors, sans peur du ridicule, nous avons mis nos chapeaux et la moustiquaire, ce qui nous a permis de visiter ce monastère bénédictin fondé en 1846 par l’Evêque espagnol Rosendo Salvado. Il voulait créer, avec la population aborigène du secteur, un village chrétien capable de vivre le plus possible en autarcie grâce à l’agriculture. Mais après que les maladies importées par les européens aient décimé la population locale, il a axé son action sur l’éducation des enfants indigènes. Il voulait, comme d’autres missionnaires du XIXème siècle, « civiliser » la population et l’évangéliser selon des idéaux européens, mais, et c’est plutôt rare pour l’époque, avec un respect pour la culture aborigène. Les écoles destinées à la population aborigène fermèrent en 1970, le collège catholique en 1991. C’est maintenant un musée d’art religieux et un centre éducatif qui accueille camps scolaires, séminaires ou conventions pour adultes. Le monastère possède également un hôtel et une maison d’hôtes. Unique en Australie et très étonnant au milieu du bush. Pendant la visite, le temps s’est couvert et l’orage a grondé mais nous a évités.

Nous avons retrouvé le soleil à 120 km de là, sur la côte Turquoise, juste avant d’arriver au Nambung National Park où se trouve le Désert des Pinnacles. Nous avons fait une très belle promenade avec nos casquettes, nos moustiquaires et nos mouches, parmi ces centaines de colonnes. Ces concrétions calcaires qui surgissent du sol proviennent de coquillages compactés puis érodés au fil des siècles. Au coucher du soleil, c’était magnifique.